Maya Cousineau Mollen

Enfants du lichen

Enfants du lichen
Enfants du lichen

Publication

Wendake, Québec : Éditions Hannenorak, 2022
Enfants du lichen
ISBN: 9782923926674

Description : 106 pages 

Type de document : Livre imprimé, e-Pub, PDF 

Niveau : Collégial, universitaire

Extrait

« TU N’AS PAS DE NOM 

Dis-moi belle sauvagesse / As-tu hurlé avant de périr ? 

Ou le silence a-t-il été ton dernier râle / Quand la rivière t’a accueillie ? 

Ton corps fait d’amour pour honorer notre Terre / D’amour, de danses et de chants 

Tes bras frêles pour combattre bravement / Pour tenir à ta vie de 6.1 / Là où tes territoires ne sont que poussière 

Dans la poésie de tes derniers moments / Tu n’as même pas de nom 

Le murmurer pour ramener ta mémoire / Fait de moi une dissidente sacrilège 

Souviens-toi, belle enfant, du Registre / Tu n’as pas de nom 

Ton œil noir brille d’une ultime lumière / Tes traits exquis et délicats / Ne vieilliront plus / Tes épitaphes seront murales / Car désormais, tu as un nom » (p. 18-19) 

« LE SOLEIL ET ELLE 

Un rayon la caresse timidement / Le Soleil se souvient de cette dame 

Alors qu’elle arpentait le territoire / Il la guidait et la réchauffait 

De sa lumière sur ses rides / Il la rend magnifique 

Attentif, il apprend aussi 

Les vieilles mains protègent / Culture et oralité 

Le Soleil silencieux voit / Nukum qui esquisse un mocassin  

Car elle marchera encore » (p. 57) 

Biographie

Maya Cousineau Mollen est une Innue originaire de Ekuanitshit (Mingan). Elle est adoptée dans une famille québécoise choisie par sa mère biologique. Petite-fille de Jack Monoloy, elle écrit dès l’âge de quatorze ans. Elle signe des textes, notamment, dans Langues de notre terre1 1 1 Susan Ouridou (dir.), Languages Of Our Land / Langues de notre terre, Alberta, Banff Centre Press, 2014, 180 p.  , Amun 2 2 Michel Jean (dir.), Amun. Nouvelles, Montréal, Stanké, 2016, 168 p. , Libérer la culotte 3 3 Geneviève, Morand et Natalie-Ann Roy, Libérer la culotte, Montréal, Les éditions du remue-ménage, 2021, 240 p. et Projet TERRE 4 4 Michel Therien et Nelson Charest, Projet Terre, Ottawa, Éditions David, 176 p.

Son recueil, Bréviaire du matricule 082 5 5 Maya Cousineau Mollen, Bréviaire du matricule 082, Wendake, Éditions Hannenorak, 2019. , est colauréat aux prix Voix autochtones en 2020. Enfants du lichen remporte le prix de poésie du Gouverneur général en 2022. 

Maya Cousineau Mollen - pas de crédits nécessaires

Résumé

Dans Enfants du lichen, Maya Cousineau Mollen offre une lecture du territoire qui porte une mémoire vivante et pose un regard sur l’histoire coloniale teintant encore aujourd’hui le quotidien des Premiers Peuples, plus précisément, des Innus au Québec. Le recueil est divisé en deux sections : « Enfants du lichen » et « Une balle en réserve », qui portent une colère marquée par le calme, entre hommage aux ancêtres et à la vie d’autrefois. L’auteure dénonce un système responsable d’horreurs pour les siens et aborde des enjeux liés à la douloureuse et problématique réconciliation alors que les violences coloniales ont toujours lieu. Elle trouve refuge dans le territoire lorsqu’elle se remémore les pas des ancêtres qui, depuis toujours, la guident dans l’exploration de son identité à la fois multiple et singulière. L’auteure se présente comme le « pont fragile » (p.13) entre deux mondes. 

Situer l’œuvre

La voix poétique de Maya Cousineau Mollen s’inscrit dans une effervescence des littératures des Premiers Peuples et, plus précisément, dans la tradition de la littérature innue. Les textes de la nation innue sont lus depuis plusieurs années déjà, notamment l’essai politique pionnier d’An Antane Kapesh, Eukuan nin matshi-manitu innushkueu / Je suis une maudite sauvagesse6 6 6 An Antane Kapesh, Je suis une maudite sauvagesse / Eukuan nin matshimanitu innu-iskueu, Montréal, Leméac, coll. « Dossiers », 1976, 238 p. , paru d’abord en 1976 et dont la dernière édition 7 7 Il est important de comprendre que depuis la publication de l’œuvre, il y a eu plusieurs éditions (notamment à Paris, à Chicoutimi par le Centre d’amitié autochtone du Saguenay et à Waterloo, en anglais). Chaque fois, des choix éditoriaux ont été faits. est publiée chez Mémoire d’encrier en 2019 8 8 An Antane Kapesh, Eukuan nin matshi-manitu innushkueu / Je suis une maudite sauvagesse, Montréal, Mémoire d’encrier, 2019, 216 p. . On compte également les textes de poésie comme ceux de Rita Mestokosho, Joséphine Bacon, Marie-Andrée Gill, Natasha Kanapé Fontaine et plus récemment, Alexis Vollant 9 9 Parmi les nombreux titres publiés, en voici quelques-uns : Joséphine Bacon, Bâtons à message / Tshissinuashitakama, Montréal, Mémoire d’encrier, 2009, 141 p. ; Rita Mestokosho, Née de la pluie et de la terre, Paris, Éditions Bruno Doucet, 2014, 112 p. ; ou, plus récemment, Alexis Vollant, Nipinapunan, Wendake, Éditions Hannenorak, 2023, 104 p. Pour une liste exhaustive des publications par des auteurs et auteures de la nation innue, voir le site de Kwahiatonhk, organisme dont la mission est de promouvoir et de diffuser les littératures des Premiers Peuples et de développer une infrastructure littéraire : https://kwahiatonhk.com/. . La littérature innue est distincte du corpus littéraire québécois, chaque nation devant être considérée comme étant unique et ayant sa propre littérature. 

Enfants du lichen amène le lectorat à mieux comprendre les violences de la colonisation. Cousineau Mollen propose des parallèles entre l’histoire du Québec et la colonisation des Premiers Peuples. Elle répond aussi, par la poésie, à certains discours qui reproduisent les violences alors qu’elle revisite des moments clés de l’histoire du Canada qui ont marqué de façon funèbre le destin des Premiers Peuples. Entre hommage à Joyce Echaquan 10 10 En septembre 2020, à l’hôpital de Joliette, Joyce Echaquan, Atikamekw de Manawan, lance une vidéo en direct de ses derniers moments alors que des employées tiennent des propos racistes à son égard et à celui des Premiers Peuples. et critique du statut autochtone, l’auteure met en mots de nombreuses injustices. 

Thématiques – enjeux

Dans le présent guide, trois grandes thématiques sont explorées : les violences liées à la colonisation, la mémoire et la place des ancêtres, ainsi que l’identité et la culture.  

Thématique 1 : Les violences coloniales 

  

La poésie de Cousineau Mollen est lue comme une dénonciation des violences du colonialisme vécues par les membres de sa nation, mais aussi par les Premiers Peuples en général. Ces violences découlent d’un système qu’elle déconstruit dans sa poésie. Les injustices vécues par les Premiers Peuples ont en effet comme point de départ la colonisation des nations qui vivent sur l’Île de la tortue. L’arrivée des Européens mène à des changements drastiques dans les façons de vivre et de faire chez les Premiers Peuples. Très tôt, les colons imposent leurs manières tout en cherchant à dévaloriser les cultures, les langues et les identités autochtones. 

Au Canada, déjà en 1876, est créée la Loi sur les Indiens 11 11 Nom légal du document, encore aujourd’hui. Cette loi s’applique aux Premières Nations du Canada. , loi encore en vigueur aujourd’hui. Cette loi, plusieurs fois amendée, confère d’importants pouvoirs à différentes instances ministérielles sur plusieurs aspects de la vie des Premiers Peuples. Ainsi, les cérémonies traditionnelles sont interdites jusqu’en 1951. La création des réserves résulte de cette loi, dont l’objectif est d’amener les membres des différentes nations à abandonner leur culture au profit de la culture européenne.  

Dans l’œuvre de Cousineau Mollen, les violences coloniales découlant d’une pensée coloniale prennent plusieurs formes : des lois, des événements ponctuels, des injustices encore présentes dans certaines communautés, du racisme vécu par les Innus, etc. 

  

Questions    

Afin d’amorcer l’analyse de l’œuvre en classe, l’enseignant ou l’enseignante propose la première question à son groupe. Il s’agit de brosser le tableau des événements importants pour l’histoire des Premiers Peuples, mais aussi pour l’histoire coloniale du Canada, plus précisément du Québec. 

1- Que connaissez-vous des Premiers Peuples au Canada ? Quels seraient les moments marquants des histoires des Premiers Peuples dont parle Maya Cousineau Mollen dans son recueil ? 

Avec la deuxième question, l’objectif est de comparer les points de vue des étudiantes et étudiants, mais aussi de les amener à réfléchir à leur posture personnelle pour ensuite tracer des liens avec la poésie de Cousineau Mollen.  

2- Dans le poème « Cinq bonnes choses à propos des pensionnats » (p. 72-73), il est question des effets des violences coloniales et, plus précisément, celles liées au système des pensionnats autochtones 12 12 Il est parfois question des pensionnats « indiens » même aujourd’hui, car le mot fait encore partie des textes de loi officiels. Un épisode sur les pensionnats de l’excellente série Décoloniser l’histoire dans lequel l’utilisation du terme « indien » est expliquée est un document d’accompagnement de qualité : https://video.telequebec.tv/player/38714/stream?assetType=episodes.   au Canada.  

Question : À qui le poème est-il adressé ? Demandez aux étudiantes et étudiants de justifier le choix du titre du poème en réfléchissant aux personnes à qui s’adresse ce poème, mais aussi à ses thèmes.  

       

Activité proposée    

Il est pertinent d’analyser en classe un poème parmi ceux qui dénoncent les violences associées au système colonial. Pour ce faire, « Mon pays me haït » (p. 79-80) est particulièrement intéressant. Tout au long, l’auteure rappelle des éléments de l’histoire coloniale du Canada (la dépossession des territoires, la crise d’Oka, la violence faite aux femmes) ; il est donc pertinent d’inviter les étudiantes et étudiants à identifier ces éléments et à retrouver la description proposée par l’auteure pour chacun d’eux. En complément, les étudiantes et étudiants peuvent mener des recherches afin de mieux comprendre les situations dénoncées. 

Thématique 2 : L’identité et la culture 

  

Certains poèmes de Cousineau Mollen sont marqués par un rapport particulier à l’identité et à la culture. L’auteure, née innue, mais élevée dans une famille québécoise, se questionne sur sa propre personne et sur son rapport aux différentes cultures qui ont forgé son quotidien. Son identité, ce qui la définit comme individu, oscille entre deux réalités, deux cultures. Ainsi, dans ses textes, l’auteure met en lumière un entre-deux qui l’habite. Cet état se manifeste par l’appartenance à la nation innue, mais aussi à l’identification à certains référents du Québec. Cousineau Mollen occupe les marges, elle qui écrit sur son rapport au temps, au territoire, mais aussi au milieu urbain.  

L’auteure cherche, par la poésie, à faire résonner l’histoire de son peuple avec celle du Québec. Ce faisant, elle va nommer son appartenance à la culture innue, mais aussi sa distance par rapport à cette dernière. Elle rêve d’un passé traditionnel alors qu’elle vit dans le présent. Son identité de l’entre-deux se caractérise entre autres par un rapport trouble à l’histoire du Québec, à laquelle elle ne réussit pas à s’identifier tant elle est violente pour l’autre part d’elle-même, son identité innue. Ce dilemme souligne les contradictions qui peuvent habiter l’auteure dans sa quête identitaire où elle va chercher à trouver des réponses à sa posture d’équilibriste. Cousineau Mollen nomme aussi la difficulté d’incarner un produit de l’entre-deux alors qu’elle est confrontée à sa volonté de reconnecter avec ses origines tout en acceptant que cette culture d’origine lui soit inconnue en partie. 

Il est intéressant pour les étudiants et étudiantes de poser un regard analytique sur la relation entre identité et culture dans les poèmes de l’auteure. 

  

Questions    

1- Dans Enfants du lichen, Maya Cousineau Mollen explore une identité trouble qui l’habite. À la lecture du poème qui suit, comment l’auteure définit-elle son identité et son rapport à sa culture innue ?  

« Que reste-t-il de mon amour du Nord / Le Nord qui flirte avec le fleuve / Moi, Ishkueu en exil urbain / Au cœur trop endeuillé / Que reste-t-il de l’Innu en moi / Mes yeux ont vu mourir le caribou / Mes pieds ont effleuré le Mushuau sacré / Mes bras ont imploré la Lune / Que reste-t-il de moi / Sinon mes pas dans le métro. » (p. 50) 

2- Comment définiriez-vous votre identité ? Quels sont les éléments que vous jugez au cœur de votre personne ? Êtes-vous à la croisée de cultures ? 

Activité  

L’activité proposée pour explorer la deuxième thématique en est une de création. En effet, intégrer une part de création dans un cours constitue une façon originale de s’approprier une œuvre; mais pour ce faire, il faut d’abord en cerner la complexité. 

Ainsi, on peut interroger les étudiants et étudiantes sur la manière dont une personne se définit et les inviter à faire des liens avec leur propre identité culturelle de la façon suivante : 

Demandez-leur de rédiger un poème dans le style de Maya Cousineau Mollen (rythme rapide, vocabulaire connoté, propos sans filtre, etc.) en mettant en mots leur identité individuelle ou collective.  

Cet exercice de création peut mener à de beaux partages en groupe par la suite. 

Thématique 3 : La place des ancêtres 

Dans Enfants du lichen, l’auteure rend hommage aux ancêtres en évoquant Joséphine Bacon, mais aussi les femmes de son propre entourage. Ces personnes représentent un sentiment de fierté, une tendresse et des enseignements.  

Pour les Premiers Peuples, les ancêtres ont précédé et ont vécu une vie ancrée dans les traditions. Souvent associés aux Aînés dans les communautés, ils et elles occupent une place cruciale en jouant le rôle de guides dans la passation de savoirs. Leur rôle dans la communauté est primordial; participant à la transmission de la culture, de la langue et de l’histoire, on les reconnaît comme les gardiens des savoirs. Les membres de la communauté les respectent. 

Pour Cousineau Mollen, c’est auprès des aînés et des mémoires de ceux-ci qu’elle se ressource. C’est en retournant aux valeurs des ancêtres qu’elle trouve une paix intérieure. Alors que les membres des nations autochtones vivent au quotidien les conséquences du colonialisme, les traditions et les savoirs ancestraux permettent une connexion ou, parfois, une reconnexion à la fois avec le territoire, mais aussi avec les autres nations. Les ancêtres ont vécu avant l’arrivée des colons et la sédentarisation forcée. Ce sont eux et elles qui ont parcouru le territoire tout en rendant hommage aux esprits des animaux et qui racontent le monde depuis des temps immémoriaux. L’auteure s’intéresse à leurs legs à la fois chez elle, mais aussi chez les autres membres de sa nation. 

Il est pertinent de demander aux étudiants et étudiantes de relever le vocabulaire relié aux figures des ancêtres. Pour ce faire, deux questions d’analyse sont proposées : 

  

Questions    

1- Si vous deviez faire un portrait des ancêtres dans le texte de Cousineau Mollen, quelles seraient les principales caractéristiques de ces personnes ? Appuyez votre propos avec des passages de l’œuvre. 

2- Les ancêtres sont des personnes porteuses de savoir, de traditions et de culture. Comment l’auteure gravite-t-elle autour d’elles ? Quelle est leur place dans la vision du monde de l’auteure ? 

Activité proposée    

Demandez aux étudiants et étudiantes de définir la place des ancêtres, pour les membres de la nation innue et même pour les Premiers Peuples en général, par une analyse du vocabulaire utilisé. Les étudiants et étudiantes distinguent différents champs lexicaux liés aux ancêtres à partir des poèmes des pages 33, 35, 44 et 66. L’étude de ces champs lexicaux va permettre de cibler des thèmes au cœur de l’œuvre, ce qui facilitera l’analyse du reste du recueil.  

Esthétique de l’œuvre

Enfants du lichen de Maya Cousineau Mollen appartient non pas à un courant littéraire, mais à un corpus, celui de la littérature innue. Afin d’aborder la question en classe, il serait possible de parler d’une littérature qui prend racine dans les années 1970, mais qui commence à être « reconnue » dans les années 2000 et lue par un plus grand public québécois avec des auteures comme Joséphine Bacon et Naomi Fontaine 13 13 Lors de la parution de Kuessipan de Naomi Fontaine (Mémoire d’encrier, 114 p.) en 2011, les critiques sont unanimes : l’œuvre marque un tournant dans la littérature « québécoise ». (Mémoire d’encrier, https://memoiredencrier.com/kuessipan-format-poche-naomi-fontaine/.) .  

Les textes puissants du recueil de poésie de Maya Cousineau Mollen proposent un renversement de la parole. L’auteure utilise une langue sans filtre, elle rend poétique la souffrance par l’opposition des sens : « Princesses violées / Fillettes aux âmes flétries / Femmes d’occasion louées / Au regard mort / Tu as voulu faire de moi un fantôme / Sans histoire et sans beauté / Pourtant je reste / Dans la magnificence. » (p. 16-17) Elle impose au lectorat de ne pas détourner le regard des mots par l’utilisation d’un vocabulaire connoté et qui renvoie à des événements douloureux de l’histoire des Premiers Peuples

Les vers de l’auteure retracent une histoire, le rythme rapide des poèmes rappelle l’urgence de la situation, mais aussi la colère qui gronde. L’innu côtoie le français sans traduction et c’est au lectorat d’en cerner le sens chaque fois. Les éléments en innu renvoient, la plupart du temps, à des éléments de la culture innue 14 14 Voici quelques suggestions de traductions à partir du dictionnaire en ligne (Innu-aimum, « Dictionnaire », https://dictionnaire.innu-aimun.ca/Words): le « teueikan » (p. 22, 37 et 76) correspond au tambour, « Papakassiku » (p. 39) est le maître des caribous, « mushuau » (p. 50) correspondrait à la toundra et le « Nutshimit » (p. 22 et 66) est l’intérieur des terres.

Ressources

Lectures connexes 

  • Cousineau Mollen, Maya, Bréviaire du matricule 082, Wendake, Éditions Hannenorak, 2019. 

Premier recueil de poésie de l’auteure, c’est une première plongée dans son univers poétique. Elle y explore son rapport au territoire, mais d’un point de vue plus ancré dans le milieu urbain. 

  • Bacon, Joséphine, Kau minuat / Une fois de plus, Montréal, Mémoire d’encrier, 2023. 

Recueil de la poétesse innue dans lequel elle propose une vision sage de la vie, de sa place comme aînée et du chemin qu’il lui reste à parcourir. C’est un regard sensible sur sa propre vie.  

Entrevue avec l’auteure 

Un épisode de la baladodiffusion Signets au féminin dans lequel deux bibliothécaires de la Grande Bibliothèque, Lidia Merola et Marie-Ève Plamondon, s’entretiennent avec Maya Cousineau Mollen à propos de son processus d’écriture et de son dernier recueil, Enfants du lichen

Ressource complémentaire 

Outil d’autoformation produit par Mikana, organisme de sensibilisation sur les réalités et les perspectives autochtones. 

Glossaire global

Colonisation

Lorsqu’il est question de colonisation, c’est un renvoi à l’histoire coloniale qui découle de l’action de prendre possession d’un territoire, l’Île de la tortue 15 15 Expression qui désigne l’Amérique du Nord, lieu géographique retrouvé dans plusieurs légendes des Premiers Peuples. , dans le but de l’occuper et d’en exploiter les ressources.

Autres définitions

Entre-deux

L’entre-deux identitaire est un état médian, un espace intermédiaire où il y a une dynamique entre deux identités, habituellement celle d’origine et celle du présent, et où les mouvements s’inscrivent dans une « identité [qui] tente de recoller ses morceaux 16 16 Daniel SibonyEntre-deux. L’origine en partage, Paris, Éditions du Seuil, coll. «Points», 1991, p. 20.  ».  

C’est l’idée qu’une personne navigue entre deux cultures, deux langues, deux identités. 

Autres définitions

Nutshimit

Le nutshimit est un terme couramment utilisé pour désigner le territoire, il se traduit en français comme étant : « dans le bois, en forêt, à l’intérieur des terres. 17 17 Dictionnaire innu-aimun, « Nutshimit », https://dictionnaire.innu-aimun.ca/Words (14 octobre 2023).  » 

C’est un lieu de ressourcement, où une personne innue se sent bien dans une perspective d’appartenance au territoire. C’est un endroit ancré dans la conception innue du monde. 

Autres définitions

Premiers Peuples

Terme utilisé pour désigner les Premières Nations, les Inuit et les Métis au Canada. Ce terme peut remplacer l’expression « Autochtones » qui est plus générique et qui désigne les Premiers Peuples d’Amériques du Nord et leurs descendants et descendantes. La connotation liée à l’utilisation de « Premiers Peuples » indique aussi une présence antérieure à la colonisation.

Autres définitions

Crédits

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