Leila Marshy

La philistine

La philistine 
La philistine 

Publication

Montréal, Québec : Linda Leith publishing, 2021

Biographie de l’autrice

Leila Marshy, d’origine palestinienne et terre-neuvienne, a poursuivi des études supérieures à Montréal, mais également au Caire. Militante de longue date pour la cause palestinienne, son engagement citoyen l’amène, en 2011, à cofonder Les Amis de la rue Hutchison qui vise à jeter des ponts entre les communautés francophone et juive hassidique d’Outremont. Entre-temps, elle développe et peaufine son expertise dans les domaines du marketing, de la communication et de l’édition. Ses œuvres de fiction et ses poèmes sont publiés dans différentes revues canadiennes et américaines. En mars 2018, son premier roman The Philistine paraît chez Linda Leith Publishing (LLP). Finaliste au prix Miramichi Reader Best Book en 2018 et aux prix Kobo Em­erging Writer et Expozine Litery Awards en 2019, cette oeuvre est traduite en fran­çais par Sophie Voillot en 2021. Leila Marshy est au­jourd’hui éditrice associée chez LLP.

Leila Marshy - Crédit Cayoup
Photo: Cayoup

Extrait de La philistine

« Bichara leur souriait, mais avec raideur, trouva Nadia. Il avait changé depuis la dernière fois qu’elle l’avait vu. La floraison était sans doute terminée. Une nouvelle lourdeur pesait sur ses épaules, ses paupières, sa bouche. S’il s’était servi d’un exosquelette lors de leurs dernières rencontres, il ne le portait pas aujourd’hui. Ou alors elle le voyait avec des yeux d’adulte. Après tout, elle devait bien l’admettre, il possédait un grand nombre de facettes, de pièces et de morceaux qui étaient plus grands que leur somme. Quelque chose dans ce genre-là. Qui sait, il était peut-être simplement très fatigué, très détendu. Ce qui ne servait qu’à lui rappeler qu’elle le connaissait à peine. Sa façon d’interagir avec Manal, par exemple, avec qui il bavardait sans effort ni artifice. Était-ce la langue ? Lui donnait-elle accès à une part de lui-même que le français ne touchait même pas ? Se disant fasciné par la galerie, il avoua ne jamais avoir pensé à l’existence de l’art moderne en Égypte ; par considération pour Nadia, il passait continuellement de l’arabe au français. Mis en demeure de réfléchir à l’art égyptien, il n’avait comme référence que les grossières reproductions sur papyrus qu’on vendait à tous les coins de rue. L’idée qu’une Française puisse présider aux destinées des artistes contemporains de l’Égypte l’intriguait. Il posa des questions sur le style de Manal, la vision qu’elle avait de son avenir, ses ambitions. Comment produire un art qui soit pertinent, qui parle vraiment aux gens, lui demanda-t-il, craignant sincèrement que cela puisse être impossible. Mais sa question était purement théorique. Il savait ce que c’était de relever un défi, à quel point cela pouvait être difficile. Il comprenait que même si ce n’était pas possible aujourd’hui, cela le deviendrait un jour. Un jour, assura-t-il à Manal. » (p. 126-127)

Résumé de l’œuvre

Dans les années 1980, Nadia Eid vit à Montréal avec son compagnon Daniel après avoir terminé ses études universitaires. À 25 ans, son emploi stable et sa routine lui procurent un certain calme au quotidien, mais ses interrogations quant à ses origines, principalement du côté paternel, la hantent. Emportée par la curiosité irrépressible qu’elle ressent vis-à-vis de son père Bichara, qui l’a quittée dès son enfance, Nadia se rend au Caire. Cherchant à en apprendre davantage sur la vie que Bichara mène en Égypte, Nadia fait plutôt la rencontre d’elle-même et de son identité propre. Son séjour, qui devrait être temporaire,  se prolonge alors qu’elle bâtit graduellement des ponts avec son père, qu’elle apprend à parler arabe, et qu’elle vit une tendre passion amoureuse avec Manal, une jeune artiste égyptienne. Plus elle découvre le pays, à travers ses monuments, son art, sa gastronomie et ses mœurs, plus elle sent son sentiment d’appartenance s’enraciner dans sa culture. Les liens qu’elle tisse avec son père, activement impliqué dans la libération du peuple palestinien, ayant lui-même grandi à Ramallah, la plongent dans les enjeux politiques de la première intifada palestinienne. Face aux conséquences humaines liées à ce conflit, Nadia prend la mesure des motivations de Bichara.

Contextualisation l’œuvre

Écrire – et publier ! – en anglais dans une province francophone n’a rien d’anodin 1 1 Pour plus d’informations, voir le dossier consacré à ce sujet de la revue Lettres québécoises (Dimitri Nasrallah et al., « Écrire en anglais au Québec », Lettres québécoises, no 173, 2019, p. 17-41). . Nous sommes pourtant en mesure de nous questionner sur la distinction qui est opérée entre « littérature anglo-québécoise » et « littérature québécoise ». En effet, cette distinction entraîne une forme de ghettoïsation des textes écrits en anglais par des Québécois. Au Canada, Toronto et Vancouver sont les villes de prédilection pour la publication d’ouvrages en anglais, ce qui place Montréal loin derrière. Le choix de Leila Marshy de publier à Montréal coïncide pourtant parfaitement avec son lieu de vie, son implication citoyenne et son sentiment d’appartenance à la culture de cette ville. La traduction française de The Philistine met en lumière la dynamique bilingue de Montréal, en plus de donner aux lecteurs francophones la possibilité de vivre une expérience de lecture riche en raison du déplacement dans le temps et géographiquement. La quête identitaire de Nadia, dont le récit a lieu en Égypte, où la langue arabe est prédominante, emprunte certains codes du roman initiatique/roman d’apprentissage et expose la réalité géopolitique du Moyen-Orient des années 1980. La Philistine met de l’avant les impacts concrets qu’un conflit armé a sur la vie des individus : le conflit israélo-palestinien est au cœur des préoccupations de Bichara, alors que l’avenir des jeunes générations d’Égyptiens imprègne les œuvres picturales de Manal. Si, simultanément, Nadia vit pour la première fois une relation lesbienne, c’est dans un climat social et politique reposant sur une conception hétéronormative des relations interpersonnelles. Le récit de Nadia, qui nous fait visiter les rues du Caire, entremêle les multiples identités et sources d’influence d’un même être en plus de partager une vision ouverte de l’avenir, où il est permis de rêver à tous les devenirs possibles.

Thématiques – Enjeux

Afin d’approfondir la compréhension du roman de Leila Marshy, nous vous proposons quelques pistes de réflexion et activités autour de trois enjeux traités dans l’œuvre.

1. Habiter la langue

Le vocabulaire employé par Leila Marshy témoigne des interrogations de ses personnages et certains mots acquièrent un sens par-delà leur stricte définition usuelle. En cela, reconnaître la valeur et la symbolique que portent ces mots ayant été attentivement choisis par l’autrice est primordial.

  • Question 1.1 : Pourquoi Leila Marshy a-t-elle choisi d’intituler son roman La Philistine ?
  • Activité 1.1 : Remarquez que le mot (inscrit aux pages 143, 230, 239 et 265) est aussi présenté sous une autre forme, « filistine » (p. 143 et 239). Interrogez-vous sur la différence symbolique entre « philistine » et « filistine ». Puis, cherchez ladéfinition de ce mot dans le dictionnaire pour tenter d’expliquer, en vous appuyant sur tous les éléments de réponse, ce que représente l’expression « la philistine » pour le personnage de Nadia.

Lorsque Nadia se déplace au Caire, en Égypte, la connaissance de la langue arabe est essentielle à son quotidien, ne serait-ce pour entrer en contact avec des habitants de la ville ou simplement à des fins pratiques. De plus, la langue occupe une place importante dans l’imaginaire de Nadia, pour qui la connaissance de l’arabe devient indispensable à l’établissement d’une nouvelle relation avec son père et sa jeune famille, ainsi qu’avec Manal. D’ailleurs, c’est souvent à travers l’arabe que les personnages échangent des mots doux et des marques d’affection.

  • Question 1.2 : Pourquoi, selon vous, Leila Marshy a choisi d’inscrire des mots arabes dans le roman, sans systématiquement les accompagner d’une traduction ?
  • Activité 1.2 : Traduisez le sens de cinq mots écrits en arabe et expliquez l’importance qui leur est accordée dans le récit de Nadia. Questionnez-vous sur la signification de leur présence, à savoir si ces mots auraient eu le même impact chez le lecteur s’ils avaient été écrits en français, ou s’ils n’avaient pas été mis en italique.

2. Genre et orientation sexuelle des personnages

Jeune artiste, Manal rêve d’intégrer une école d’art et Nadia l’aide activement à remplir ses demandes d’admission et de subventions. Pourtant, les obstacles se succèdent pour Manal, et ceux-ci sont notamment liés à son genre et son orientation sexuelle. La propriétaire de la galerie, Brigitte, la décourage sans cesse d’exposer ses œuvres et refuse même de lui écrire une lettre de soutien, au profit du jeune peintre Imad Hassan.

  • Question 2.1 : Distinguez les traitements réservés à Imad et à Manal en fonction de leur genre et de leur orientation sexuelle et montrez en quoi leur carrière d’artiste en subit les conséquences concrètes. 
  • Activité 2.1 : Observez les dynamiques de pouvoir qui s’établissent entre Brigitte et Imad, puis entre Manal et Sofiane dans le chapitre VII (p. 165-195), tout en gardant en tête cette phrase que Brigitte dit à Manal après avoir rapidement feuilleté son portfolio : « Tu n’as pas encore de réputation. Tu es sûre que c’est celle-là que tu veux te forger ? Ne me dis pas que ce sont des agents de police et des femmes nues que tu veux vraiment exposer. Il y aura des rumeurs. S’il n’y en a pas déjà. » (p. 224)

Le contexte sociopolitique dans lequel la relation de Nadia et Manal évolue est celui de l’Égypte des années 1980. La famille de Manal, Oum Malek et l’oncle Nasser, garde secrète la relation des deux amantes. Tout au long du roman, les deux femmes ne se retrouvent physiquement que lorsqu’elles sont à l’abri du regard des autres et leur relation demeure non explicitement dite à leur entourage.

  • Question 2.2 : Oum Malek, qui a tendance à s’effacer lorsque Nadia et Manal sont ensemble, devient plus volubile à la fin du roman (voir p. 352). Qu’est-ce que ce changement dans le comportement d’Oum Malek révèle de la société égyptienne ?
  • Activité 2.2 : Faites une petite recherche sur les mœurs et la reconnaissance des droits des homosexuels en Égypte et établissez des liens entre ce contexte historique, les réactions d’Oum Malek et la décision finale que Manal prend vis-à-vis de sa relation avec Nadia.

3. Lire l’identité

Le parcours de Nadia au Caire est parsemé de rencontres artistiques et littéraires. Les références intertextuelles présentes au sein du roman permettent ainsi de mieux saisir la nature de la quête identitaire des personnages. Retracer ces références prolonge la lecture de La Philistine et donne à lire des écrivains ayant dédié leur vie aux questions liées à l’identité et aux conflits que les conceptions fermées de celle-ci peuvent entraîner. Remarquons entre autres que l’oncle de Manal donne à Nadia un livre du poète palestinien Mahmoud Darwich, livre qu’il décrit en ces mots : « poésie de Palestine » (p. 374).

  • Question 3.1 : Comment le discours de la Dre Maï Farid permet-il à Nadia de faire des liens entre l’intifada et le choix de Bichara de poursuivre la lutte pour la libération du peuple palestinien ?

Ici, aux pentes des collines, face au crépuscule et au canon du temps
Près des jardins aux ombres brisées,
Nous faisons ce que font les prisonniers,
Ce que font les chômeurs :
Nous cultivons l’espoir
2 2 Mahmoud Darwich, « État de siège », Monde diplomatique, avril 2002, https://www.monde-diplomatique.fr/2002/04/DARWICH/8722 (5 décembre 2022)

  • Activité 3.1 : Cet extrait du poème « État de siège » de Mahmoud Darwich nous aide à comprendre le point de vue des employés de l’hôpital sur le conflit israélo-palestinien. En prêtant attention aux champs lexicaux que les personnages de La Philistine emploient pour exprimer leur vision du conflit (p. 232-243), montrez en quoi leur démarche s’appuie, comme le suggère l’extrait du poème, sur l’espoir.

Les personnages de Claire, Bichara, Daniel et Manal ont tous des impacts différents dans la vie de Nadia. Leur présence a une influence marquée sur les lieux que Nadia habite, les langues qu’elle parle et/ou apprend, son éducation, ses conditions de vie, ses aspirations pour l’avenir, etc. En y regardant de plus près, nous voyons que toutes ces influences font pourtant de Nadia qui elle est.

  • Question 3.2 : La Philistine relate l’histoire d’une femme en quête de son identité propre. Cette démarche exige d’elle qu’elle aille à la rencontre de l’autre, ce qui la destine également au changement. À partir de ces considérations, comment décrieriez-vous le personnage de Nadia ?

J’ai constamment insisté sur le fait que l’identité est faite de multiples appartenances ; mais il est indispensable d’insister tout autant sur le fait qu’elle est une, et que nous la vivons comme un tout. L’identité d’une personne n’est pas une juxtaposition d’appartenances autonomes, ce n’est pas un « patch work », c’est un dessin sur une peau tendue ; qu’une seule appartenance soit touchée, et c’est toute la personne qui vibre. 3 3 Amin Maalouf, Les Identités meurtrières, Paris, Le livre de poche, 2001 [Grasset & Fesquelle, 1998], p. 34.

  • Activité 3.2 : En vous inspirant de cette citation de l’écrivain Amin Maalouf, réalisez un portrait de l’identité multiple de Nadia. Le portrait doit tenir compte des relations qu’entretient Nadia avec son entourage (individus, lieux, époque, etc.). Le portrait peut prendre la forme de votre choix : schéma, dessin, collage, pliage, texte en prose ou en vers, mais l’essentiel est de le présenter comme un « tout » et non comme une « juxtaposition d’appartenances autonomes ». Expliquez ensuite votre démarche à vos collègues.

Esthétique de l’œuvre

Le roman d’apprentissage La Philistine entremêle des rythmes variés. Si les vingt-cinq premières années de vie de Nadia sont condensées dans le premier chapitre, donnant au lecteur certaines clés de compréhension du récit, la suite des événements s’accomplit selon une temporalité plus lente, accordant davantage attention aux détails que Nadia perçoit dans le présent. Son rapport au présent se révèle alors particulièrement fécond, puisque c’est à travers ses expériences au Caire qu’elle parvient à remonter le cours de sa mémoire et à comprendre différemment le départ de son père ainsi que le repli de sa mère. De cette façon, le présent du récit prend souvent la forme de dialogues, lesquels sont entrecoupés de paragraphes descriptifs permettant de s’imaginer dans les lieux que les personnages habitent et traversent. À ces descriptions se greffent les pensées de Nadia, qui reflètent plus précisément les traces du travail de la mémoire guidant ses actions et décisions. Ces multiples temps donnent forme au roman et les importantes ellipses temporelles qui témoignent de ces interactions entre passé et présent ne sont rendues visibles sur la page qu’à l’aide du saut de ligne, exigeant de fait une attention soutenue du lecteur.

Les retours dans le passé exposent ainsi le point de vue de la narratrice-personnage Nadia. C’est d’ailleurs sur cette posture de narratrice-personnage que l’architecture entière du récit s’appuie : puisque Nadia n’est pas dans la tête de Bichara, elle doit entrer en relation avec lui, s’imprégner des lieux qui lui sont chers, afin de mieux le comprendre. Elle doit essayer de changer de place. Comme elle le découvre, ce déplacement s’avère impossible, mais sa tentative de comprendre l’autre l’aide principalement à mieux se connaître elle-même, puisqu’elle prend conscience de sa responsabilité en tant qu’individu, une responsabilité qui engage son corps et son regard uniquement. C’est ainsi qu’elle peut se concentrer sur ses propres espoirs, ses désirs, et qu’elle parvient à prendre des décisions éclairées en respectant autant son identité multiple que ses aspirations profondes. En ce sens, le fil conducteur entre les événements racontés et l’expérience de lecture est, tout au long du roman, l’angle des perceptions de Nadia.

Par ailleurs, la structure même du roman appelle la recherche connexe, puisque le conflit israélo-palestinien, bien qu’il soit au cœur des préoccupations de Bichara, n’est évoqué que depuis la Palestine. Le lecteur est donc implicitement invité à s’informer sur ce conflit afin de mieux comprendre les revendications du peuple palestinien. Le fait que les impacts de la guerre et les blessures des victimes du conflit se rendent à l’oreille de Nadia à travers l’emploi au Croissant-Rouge palestinien de Bichara est un choix stratégique de l’autrice. Les visites de Nadia à l’hôpital, et plus tard son emploi à l’hôpital, permettent de transmettre des informations sur les atrocités qui ont lieu sur le terrain, sans pour autant placer le lecteur au milieu des expériences traumatiques du conflit. La Philistine s’inscrit par-là dans une certaine esthétique de la pudeur.

Ressources

  • Marshy, Leila, « Where is my country », Font, The April Issue 2022 SWANA voices. Écrit en anglais, le poème Where is my country de Leila Marshy sur le site du magazine Font aborde les thématiques de la frontière – la distinction que celle-ci opère entre les individus –, de l’identité et de l’appartenance.
  • Le documentaire Écrivains des frontières, un voyage en Palestine(s) des réalisateurs Samir Abdallah et José Reynès, paru en 2003, relate l’expérience d’une délégation d’écrivains internationaux allés à la rencontre de la ville sainte de Ramallah, lieu de naissance de Bichara. Ce voyage, en réponse à l’appel du poè-
    te Mahmoud Darwich, met en commun les vers de poètes membres du Parlement international des écrivains (PIÉ), une organisation de défense des écrivains victimes de persécutions. Le documentaire complet est disponible sur le site de la Cinemeteque. Notons également que, depuis 2003, le PIÉ a cédé sa place au Réseau international des villes-refuges (ICORN).
  • El Aswany, Alaa, J’aurais voulu être égyptien, traduit par Gilles Gauthier, Arles, éditions Actes Sud, 2010. Enfin, pour poursuivre les réflexions de Manal, qui pose un regard cru sur le pays qui l’a vue naître, le recueil de nouvelles J’aurais voulu être Égyptien de l’écrivain égyptien Alaa al-Aswany donne à voir une Égypte sans fard, telle que Manal la décrit à Nadia.

Glossaire

Ghettoïsation

Le concept du ghetto étant originellement associé au quartier vénitien où les Juifs habitant Venise étaient forcés de résider au début des années 1500, 4 4 Voir United States Holocaust Memorial Museum, « Encyclopédie multimédia de la Shoah. Les ghettos », (11 juillet 2023). la signification du mot ghetto fait aujourd’hui état d’un espace marginalisé. 5 5 Voir CNRTL, « Ghetto », (11 juillet 2023) et Larousse, « Ghetto », (11 juillet 2023). Lorsqu’il est question de ghettoïsation, le terme renvoie à une mise à l’écart de certains courants artistiques/courants de pensée ou d’individus forcés de se retirer du reste de la société.

Autres définitions

Intertextualité

Reconnaître l’intertextualité d’une œuvre littéraire consiste à replacer cette œuvre en relation avec des œuvres qui l’ont précédée. 6 6 Voir Laurence van Nuijs, « Intertextualité », dans Anthony Glinoer et Denis Saint-Amand (dir.), Le lexique socius, (11 juillet 2023). Le regard du lecteur est toujours central dans cette opération, puisque c’est lui qui est responsable de dénicher les traces des textes qui ont pu influencer l’auteur. C’est donc un procédé subjectif qui laisse place à la voix du lecteur et à ses propres interprétations et référents.

Autres définitions

Récit initiatique (Bildungsroman)

Aussi appelé roman d’apprentissage, le récit initiatique suit le parcours d’un personnage (héros), souvent depuis son adolescence ou au début de sa vie d’adulte, qui vit des moments décisifs de son existence tout en apprenant à se connaître en tant qu’individu autonome. 7 7 Voir Larousse, « Bildungsroman (roman de formation) », (11 juillet 2023) et Alain Montandon, « Roman de formation », dans Christine Delory-Momberger (dir.), Vocabulaire des histoires de vie et de la recherche biographique, Toulouse, Érès, « Questions de société », 2019, p. 150-153.

Autres définitions

Crédits

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  • Conseillère-experte en littérature : Lorrie Jean-Louis 
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