Résidence d’écriture en Italie (1ère édition)
Du 1er septembre au 1er octobre 2022, les deux auteures Kimberley Ann Surin et stephanie roberts ont participé à la première édition de la résidence d’écriture Espace de la diversité – Dentro la Terra (Abruzzo, Italie.)
Les résidentes
Basée à Montréal, Kimberley Ann Surin est une réalisatrice et scénariste canadienne d’origine haïtienne. Diplômée de l’Université de l’État de Pennsylvanie en études médiatiques, film et télévision en 2016, au fil des années, elle a eu la chance de travailler sur une variété de projets allant de la fiction au documentaire, de la publicité à la télé-réalité ainsi qu’à l’animation. En 2021, elle réalise, écrit et produit son deuxième court-métrage, Nourrir les Rêves, qui a été présenté en première au Festival International HotDocs. À travers son travail créatif, elle cherche à mettre en lumière les voix des talents noirs, marginalisés et sous-représentés, devant et derrière la caméra. Kimberley Ann se consacre présentement à la rédaction de son premier long-métrage de fiction, Un lion tranquille.
Autrice afro-latino-québécoise, stephanie roberts a publié le recueil de poésie rushes from the river disappointment (McGill-Queen’s University Press, 2020), finaliste au prix de poésie A.M. Klein. Sa poésie, acclamée par la critique, a paru, entre autres, dans POETRY, Arc Poetry Magazine, Event Magazine, Crannóg Magazine (Irlande), Atlanta Review, The Breakbeat Poets : LatiNext (Haymarket Books 2020), et le New York Quarterly. Bénéficiaire d’une subvention du Conseil des Arts du Canada en 2021, son œuvre a remporté la première place dans The Sixty-Four : Best Poets of 2018 (Black Mountain Press).
Le séjour
Pendant leur séjour, stephanie et Kimberley ont eu l’opportunité de découvrir les Abruzzes ; d’assister à un concert du Toscanini Young Orchestra dans un château à Crecchio ; de rencontrer la mairesse, Dott.ssa Catia Benarrivato, première femme mairesse dans l’histoire d’Arielli, le village où se déroule la résidence ; de partager un dîner avec la famille Dell’Arciprete à la ferme Dell’Arciprete… Elles ont également rencontré les directeurs artistiques d’Artinvita : Festival Internazionale degli Abruzzo, Amahi Saraceni et Marco Cicolini, et l’architecte Giovina Scioletti.
Voici quelques retours en images et en mots de leur expérience :
« C’est la première et la seule résidence d’écriture à laquelle j’ai participé et la résidence EDLD-Dentro la Terra m’a donné l’occasion de commencer chaque journée avec un esprit apaisé. »
« Pendant la résidence nous avons eu chacun notre espace dans notre propre appartement. On a pu faire notre propre horaire. Comme j’ai un horaire qui varie beaucoup quand j’écris, avoir la liberté de faire mon propre horaire dans mon propre espace de travail a été très bénéfique pour moi. Nicolas, qui est le responsable de la résidence, a été super et très présent pour nous. Quand nous avions des questions il était là. Il est organisé, gentil et a planifié plusieurs activités pour nous. Nous avons aussi pu rencontrer des artistes du village et du monde du festival. Comme je travaille dans le cinéma, connecter avec des gens de festivals à l’extérieur du Canada était vraiment un plus. »
« Le fait de vivre dans la langue italienne est révélateur du travail que tente un poète. La poésie est un art de la traduction, quelle que soit la langue originale dans laquelle elle est écrite. La poésie essaie d’articuler ce qui est universel dans le personnel. […] Ainsi, mes conversations en italien en tant qu’étrangère dans un petit village disaient aux villageois que je m’intéressais à la vie des autres, à qui ils étaient et à ce qu’ils ressentaient. Le courage de tenter la conversation témoigne d’un désir de transcender l’isolement, ce rapprochement entre les êtres est ce que j’espère que la poésie fera. »
